Des agents de l’ICE sortent d’un ascenseur Dean Moses, photographe du journal « AM New York », alors qu’ils détenaient un migrant. Dans un bâtiment où se trouvent des bureaux de l’immigration, à New York, le 30 septembre 2025.

Vingt hommes imposants font le pied de grue dans le couloir du tribunal de l’immigration de New York. Arme à la ceinture, gilet tactique sur le torse, cagoule remontée sur le nez, lunettes de soleil, casquette vissée sur le crâne. On ne voit pas leur visage, leur présence est effrayante et c’est l’objectif : les agents de l’ICE, la désormais célèbre police de l’immigration américaine, cultivent leur look paramilitaire.

Face à eux, en ce mardi matin, le 30 septembre, un groupe de photoreporters patiente. Une porte du tribunal s’ouvre, un jeune homme sort de son audience devant une juge. Les agents se précipitent sur lui, suivis de près par la cohue des appareils photos. Ils vérifient son identité : son nom ne figure pas sur leur liste de personnes à expulser. Il peut partir. Tête basse, il se faufile hors de l’attroupement. Tout le monde se disperse, en attendant le prochain.

En voilà un autre justement, qui se dirige vers l’ascenseur. Les policiers le suivent. Les objectifs se rapprochent, crépitent à nouveau, une bousculade s’ensuit. Un agent de l’ICE, bâti comme un joueur de football américain, saisit un photographe, l’envoie valdinguer ; la tête de ce dernier heurte violemment le sol. Il sera évacué en ambulance quelques minutes plus tard.

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