Attaquée de toutes parts par la Maison Blanche ces dernières semaines, la Réserve fédérale américaine (Fed) a finalement revu son cap, mercredi 17 septembre, annonçant une baisse de ses taux directeurs d’un quart de point. Ils se situent désormais entre 4 % et 4,25 %, le plus bas niveau depuis trois ans. « Les indicateurs récents suggèrent que la croissance de l’activité économique s’est modérée », a expliqué Jerome Powell, le président de l’institution dans une conférence de presse organisée à l’issue de l’annonce, mentionnant également le « déplacement de la balance des risques ». En langage commun, la pression politique n’y est pour rien, la banque centrale américaine s’inquiète tout bonnement de la santé économique du pays.
Jerome Powell avait déjà signalé, lors de son discours à Jackson Hole (Wyoming) en août, que l’attention de l’institution s’était déportée ces dernières semaines sur les difficultés du marché de l’emploi. Les derniers rapports publiés en août et en septembre par le bureau des statistiques du travail (BLS) ont montré que l’économie américaine ne crée plus assez d’emplois depuis quelques mois, et que les chiffres de 2024 avaient été surévalués.
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