Dans la première usine de voitures d’occasion, la « Factory VO », dans l’ancienne usine de Flins (Yvelines), le 30 novembre 2021.

Rien de plus instructif, pour comprendre le marché de l’automobile d’occasion, que de passer un peu de temps sur le forum de discussion d’un site d’annonces. On y croise cet automobiliste breton qui veut remplacer sa Renault Megane de 2011 par un véhicule plus confortable « à moins de 20 000 euros ». Ou encore Antoine, qui vient d’avoir son troisième enfant et doit changer sa Toyota pour un véhicule pouvant accueillir « un siège auto, un rehausseur et la poussette en plus des valises lors des départs en vacances ». Budget : « 16 000 euros maxi et je préférerais beaucoup moins. » Il y a aussi ce jeune conducteur qui signe sous le pseudonyme de Lesmicard. Il a repéré une petite Peugeot de 1996, à 2 700 euros, et demande conseil aux internautes. Réponse de l’un des participants : « La même caisse n’en valait pas la moitié il y a… quinze ans. »

Voilà résumées, en quelques phrases, les grandes lignes de l’occasion de l’automobile : un secteur qui reste dynamique malgré des prix en tension ces dernières années, alors même que le marché du neuf, lui, cale sérieusement. En effet, seul le recours à la seconde main permet à une très grande majorité de Français de s’acheter une voiture, et cette robustesse de la demande se concrétise dans les statistiques. Sur la première moitié de l’année 2025, le marché de l’automobile d’occasion a connu une hausse de 0,7 % à plus de 2, 6 millions de voitures particulières, pendant qu’en parallèle les ventes de véhicules neufs de même catégorie subissaient un recul de – 8,2 % (840 000 voitures vendues), selon une estimation de AAA Data.

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