Au sein de la gigafactory Automotive Cells Company (ACC) de Douvrin (Pas-de-Calais), le 30 mai 2023.

A quelques jours du Salon de l’automobile qui se tiendra à Munich du 9 au 14 septembre et d’une rencontre de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, avec les patrons de la filière, le 12 septembre, trois fabricants européens de batteries ont uni leurs forces pour alerter sur leur situation fragile.

Lire le reportage | Article réservé à nos abonnés A Dunkerque, l’usine de batteries Verkor est longue comme « dix-huit Notre-Dame de Paris »

Deux d’entre eux sont des start-up françaises : ACC, filiale de Stellantis, Mercedes-Benz et Total, et Verkor, qui compte Renault à son capital. Le troisième n’est autre que la filiale de Volkswagen, PowerCo. Les trois se sont lancés, avec l’aide des Etats, des régions et de la Commission, dans la construction de gigantesques usines : à Douvrin (Pas-de-Calais) pour ACC, à Dunkerque (Nord) pour Verkor, à Salzgitter en Allemagne et à Valence en Espagne pour PowerCo. Leur problème : il leur faut beaucoup plus de temps que prévu pour monter en cadence, produire au rythme de leurs concurrents asiatiques (chinois, coréens ou japonais), avec peu de rebuts, ce qui pèse sur leur compétitivité.

Pour échapper au sort du suédois Northvolt, qui a fait faillite en mars, les trois espoirs européens de la batterie appellent à l’aide : « Sans un soutien immédiat et ciblé à la production locale, l’Europe court le risque de perdre son autonomie stratégique sur une technologie-clé du XXIe siècle », alertent les trois entreprises dans un communiqué commun. « Alors que les Etats-Unis et la Chine déploient des subventions massives pour soutenir leur production locale, les fabricants européens, encore en phase de montée en puissance, risquent d’être évincés avant même d’atteindre leur maturité », poursuivent-ils.

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