Des civils déplacés par les combats, à Omdurman, au Soudan, le 13 mai 2025.

Les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) ont tué 48 civils dans un village du centre du Soudan, a annoncé, lundi 14 juillet, l’organisation Emergency Lawyers. Les combattants paramilitaires ont attaqué, dimanche, le village d’Oum Garfa, dans l’Etat du Kordofan-Nord, où ils ont en outre incendié des habitations et pillé des biens, a précisé Emergency Lawyers, qui documente les violations des droits humains depuis le début de la guerre entre l’armée et les FSR.

L’attaque a eu lieu à environ 90 kilomètres au nord de Bara, une ville actuellement contrôlée par les FSR, où de violents affrontements ont récemment éclaté avec l’armée.

Le village se trouve également sur une route clé menant à Khartoum, à environ 250 km. La capitale soudanaise a été reprise par l’armée aux FSR en mars. Depuis, les paramilitaires sont partis à l’assaut d’autres territoires dans le pays.

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Des milliers de déplacés par les combats

Selon une liste transmise à l’Agence France-Presse par Emergency Lawyers, des femmes et des enfants figurent parmi les victimes de l’attaque de dimanche. D’autres rapports font état de dizaines de victimes civiles dans les villages voisins d’Oum Garfa.

L’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a annoncé, dimanche, que l’intensification des combats dans la région avait contraint plus de 3 000 personnes à fuir leurs villages. Nombre d’entre eux ont trouvé refuge près de Bara, selon elle.

L’armée soudanaise a lancé plusieurs offensives ces dernières semaines pour reprendre le contrôle de Bara, ville stratégique du Kordofan-Nord.

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Le Monde avec AFP

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