Les lourdes défaites essuyées par La France insoumise (LFI) lors de la municipale partielle de Villeneuve-Saint-Georges (Val-de-Marne), dimanche 2 février, et de la législative partielle de la 1re circonscription de l’Isère, le 19 janvier, ont ravivé un débat aussi ancien que l’union de la gauche : celui du rejet, supposé ou avéré, de sa composante la plus radicale par l’électorat. Jadis incarné par le Parti communiste français (PCF), le rôle est désormais tenu par LFI. Le sujet ne cesse d’alimenter les débats à gauche depuis la formation de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (Nupes), en mai 2022.
Dans la 1re circonscription de l’Isère, la victoire de la macroniste Camille Galliard-Minier, avec une avance de 30 points, semble témoigner d’un puissant mouvement de rejet à l’encontre de la candidate du Nouveau Front populaire (NFP) et de LFI, Lyes Louffok.
Dès le premier tour, le score de ce dernier (28 %) était en net recul par rapport à celui obtenu par le candidat « insoumis », Hugo Prevost (40 %), lors des législatives de juin 2024. Et si M. Prevost était parvenu à l’emporter à l’époque à l’issue d’une triangulaire, son score pouvait être jugé décevant. Trois semaines plus tôt, aux élections européennes, les quatre listes – LFI, PCF, Parti socialiste, les Ecologistes – du futur NFP, fondé en juin 2024, remportaient 47,9 % des voix dans cette circonscription.
Une sous-performance globale
Une analyse approfondie des résultats obtenus par les différentes composantes de la Nupes et du NFP lors des élections législatives de 2022 et 2024, menée par Le Monde, semble attester que cette sous-performance de LFI dépasse largement le cadre de l’anecdote ou des seules dynamiques locales.
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