Audition de la gendarme Fanny L., dans le procès de Cédric Jubillar, devant la cour d’assises d’Albi, le 23 septembre 2025.

Le 16 décembre 2020, Fanny L., 28 ans, et Sophie F., 25 ans, sont le binôme de permanence – « premier à marcher » dans le langage militaire –, à la brigade de gendarmerie de Valderiès, dans le Tarn. La journée a été calme, la soirée plus calme encore – un couvre-feu, lié à la crise sanitaire, a été instauré à partir de 20 heures –, leur dernière patrouille dans les rues désertées s’est bien passée.

A 4 h 15, Fanny L. est réveillée par l’opérateur du centre régional de la gendarmerie. Un mari, Cédric Jubillar, vient de signaler que son épouse a disparu de leur domicile, rue Yves-Montand, à Cagnac-les-Mines. Trente-cinq minutes plus tard, les deux gendarmes se présentent devant la porte d’entrée d’un pavillon inachevé. L’homme qu’elles aperçoivent, accroupi devant la machine à laver, referme le hublot, se lève et les fait entrer. Les premières minutes de ce qui va devenir l’affaire Jubillar commencent là.

Comme elles pèsent lourd, ces premières minutes, sur les épaules des deux jeunes gendarmes qui se succèdent, mardi 23 septembre, à la barre de la cour d’assises du Tarn, à Albi. C’est la première fois de leur carrière qu’elles déposent devant une cour et des jurés.

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