Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné, vendredi 10 octobre, 13 membres d’un réseau de prostitution exploitant des adolescentes, le principal prévenu ayant été condamné à une peine de quatorze ans de prison.

Les douze autres membres du réseau, âgés d’une vingtaine d’années, ont été condamnés à des peines allant de deux à six ans d’emprisonnement, en fonction de leur degré d’implication dans le réseau, qui prostituait des mineures de 14 à 16 ans placées ou suivies par l’Aide sociale à l’enfance (ASE).

Un quatorzième prévenu a été relaxé. Le principal prévenu, Olivier Habchi Hamadouche, 29 ans, surnommé Mowgli, qui opérait de sa cellule de prison à Béziers, avait déjà été condamné dans une autre affaire à vingt-cinq ans de réclusion criminelle, pour des faits d’enlèvement et de séquestration suivie de mort.

Le procureur avait requis vingt ans contre lui, le maximum de la peine encourue en état de récidive devant un tribunal correctionnel.

« Mettez-moi une peine, je la mérite. Mais je ne mérite pas vingt ans », avait-il lancé plus tôt vendredi dans le box des prévenus, pour sa dernière prise de parole devant le tribunal. Il se serait enrichi d’au moins 100 000 euros de juillet 2023 à janvier 2024, période retenue par le tribunal, selon les estimations des enquêteurs.

« On aurait envie de dire que pour des faits aussi graves aucune peine n’est suffisante », a estimé Jonathan Bomstain, avocat d’une partie civile. « Mais le principal pour ma cliente était que le statut de victime soit reconnu », a-t-il ajouté. « Ces jeunes filles n’ont jamais perdu leur dignité. On a fini la première étape. On arrive au bout. Elles sont reconnues victimes, et c’était très important qu’elles le soient, pour qu’elles puissent ensuite le comprendre », a pour sa part déclaré Tabatha Merlateau, avocate d’une autre victime.

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Le Monde avec AFP

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