Frédéric Péchier arrive au palais de justice de Besançon, avec son avocat, Randall Schwerdorffer (à gauche), le 9 septembre 2025.

Le travail d’archéologie médico-légale bat son plein devant la cour d’assises du Doubs, que les débats ont replongée dix-sept ans en arrière. Les derniers jours d’audience étaient consacrés aux tout premiers des 30 empoisonnements, dont 12 mortels, reprochés à l’anesthésiste Frédéric Péchier : ceux de Damien Iehlen, 53 ans, et Suzanne Ziegler, 74 ans, morts dans la foulée de leur anesthésie à la clinique Saint-Vincent de Besançon, en octobre 2008 – neuf ans avant les derniers faits, en 2017, retenus par l’accusation.

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Ces deux cas, les plus anciens, sont de ceux pour lesquels manquent des éléments médicaux – pas toujours conservés – et des témoins cruciaux – morts, ou plus en état de déposer. Les traces se sont effacées, l’accusation est faiblement étayée, l’accusé aurait pu en tirer profit. C’est le contraire qui s’est produit.

Si les cas « Iehlen » et « Ziegler » lui ont été imputés par les enquêteurs, c’est que Frédéric Péchier se trouvait au bloc opératoire le jour des opérations ayant mal tourné, que ces deux empoisonnements rappellent étrangement les cas les plus récents qui lui sont reprochés – de façon plus convaincante –, et que personne n’imagine qu’il ait pu y avoir deux empoisonneurs différents à neuf ans d’intervalle dans cette clinique.

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