Cédric Jubillard, le 10 octobre 2025, devant la cour d’assises du Tarn.

Une peine de trente ans de réclusion criminelle a été requise, mercredi 15 octobre, à l’encontre de Cédric Jubillar. Jugé depuis plus de trois semaines pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue à Cagnac-les-Mines dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, Cédric Jubillar n’a pas cessé de clamer son innocence à l’audience, tout en exposant contradictions et nervosité.

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Devant la cour d’assises du Tarn, l’avocat général Pierre Aurignac a demandé mercredi la condamnation du peintre plaquiste de 38 ans et requis « une réponse pénale extrêmement ferme » pour le « meurtre aggravé » de Delphine, née Aussaguel, dont le corps n’a jamais été retrouvé.

Les parties civiles avaient défendu mardi une enquête « exhaustive » établissant un « paroxysme du féminicide », tout en dénonçant une stratégie de la défense faite de « subterfuges cruels » pour la famille de Delphine, qui souffre depuis cinq ans d’une douleur « qui ne finit pas ».

« Subterfuges »

« L’absence, c’est cette douleur particulière, qui ne finit pas (…) c’est une plaie vive sur laquelle chaque jour, goutte à goutte, de l’acide se déverse », avait plaidé Laurent de Caunes, avocat des frères et sœur de Delphine. L’infirmière de nuit de 33 ans était une personnalité « hors du commun », avait dépeint Me de Caunes.

Le doyen des avocats des parties civiles avait également regretté à la barre les « subterfuges cruels » des avocats de la défense qui, alors que leur client a peu ou pas répondu aux questions, ont multiplié les attaques « sur des sujets particuliers qui n’affectent pas la vision d’ensemble de cette procédure ».

Le Monde avec AFP

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