Martin Vizcarra à son arrivée au tribunal, à Lima, le 26 juin 2025.

Le « risque de fuite et de non-respect de la procédure » était trop grand, selon le pouvoir judiciaire. L’ancien président péruvien Martin Vizcarra a été placé, mercredi 13 août, pour cinq mois en prison préventive dans le cadre d’un procès pour corruption présumée lorsqu’il était gouverneur du département de Moquegua iil y a onze ans.

La mesure a été ordonnée par le magistrat Jorge Chavez, lors d’une audience où M. Vizcarra comparaissait libre. L’ancien chef d’Etat a immédiatement été arrêté. Il devait ensuite être transféré dans une petite prison de l’est de Lima, où sont déjà incarcérés les anciens présidents Alejandro Toledo, Ollanta Humala et Pedro Castillo.

Le parquet accuse M. Vizcarra d’avoir reçu des pots-de-vin d’un montant de 2,3 millions de soles (environ 550 000 euros) de la part d’entreprises de construction, en échange de l’attribution de marchés publics à Moquegua. La date de la fin de ce procès n’est pas connue.

Vengeance personnelle

L’ancien président est aussi soupçonné d’avoir été à la tête d’un réseau de corruption offrant des postes et des contrats contre des pots-de-vin de 2018 à 2020, période au cours de laquelle il était à la tête de l’Etat avant sa destitution par le Parlement.

Cette enquête fait suite à l’arrestation de trois anciens fonctionnaires et d’un homme d’affaires « qui appartiendraient à l’organisation criminelle présumée “Les Intouchables de la corruption” », avait déclaré début 2024 le ministère public.

M. Vizcarra a catégoriquement réfuté ces accusations, qu’il attribue à une vengeance personnelle.

Le Monde avec AFP

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