Sushila Karki, la nouvelle première ministre du gouvernement intérimaire népalais, à Katmandou, le 14 septembre 2025.

La nouvelle première ministre du Népal, Sushila Karki, s’est engagée dimanche 14 septembre à répondre aux revendications des manifestants qui réclament « la fin de la corruption », après les émeutes du début de la semaine qui ont fait au moins 72 morts, selon un nouveau bilan.

« Nous devons travailler en accord avec la pensée de la génération Z », a souligné Sushila Karki dans ses premières déclarations publiques depuis son entrée en fonctions vendredi, après la démission du chef du gouvernement Khadga Prasad « KP » Sharma Oli.

« Ce que ce groupe réclame, c’est la fin de la corruption, une bonne gouvernance et l’égalité économique », a exposé l’ancienne présidente de la Cour suprême âgée de 73 ans. Et d’ajouter : « Vous et moi devons être déterminés à atteindre cet objectif. »

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La plus grave crise depuis l’abolition de la monarchie

La capitale, Katmandou, a été le théâtre lundi et mardi de violentes manifestations antigouvernementales qui ont fait au moins 72 morts et 191 blessés, selon un nouveau bilan communiqué dimanche par le secrétaire en chef du gouvernement provisoire, Eaknarayan Aryal. Le précédent bilan faisait état de 51 personnes tuées.

Sushila Karki a observé une minute de silence dimanche à la mémoire des victimes de ces troubles, les plus graves depuis l’abolition de la monarchie en 2008, suscités par la répression policière de manifestations dont les participants dénonçaient le blocage des réseaux sociaux et la corruption des élites.

Sushila Karki a ajouté qu’elle et son gouvernement intérimaire « ne [resteraient] pas plus de six mois », des élections législatives étant prévues le 5 mars 2026.

La nouvelle cheffe de l’exécutif a ensuite entamé une série de réunions dans le complexe gouvernemental de Singha Durbar de la capitale, Katmandou, dont plusieurs bâtiments avaient été incendiés lors des manifestations mardi.

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Le Monde avec AFP

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