« J’ai déjà un peu d’expérience avec ces choses », a ironisé Claudia Sheinbaum, la présidente du Mexique, en réaction à la lettre que lui a adressée le président Donald Trump, vendredi 11 juillet, pour lui informer que son gouvernement taxera de 30 % les importations de produits mexicains à partir du 1er août.
La cheffe d’Etat du principal partenaire commercial des Etats-Unis est en effet rodée à l’exercice : depuis le retour de M. Trump au pouvoir, le 20 janvier, son administration a fait douze annonces de taxes douanières visant directement ou indirectement le Mexique, incluant des ultimatums, des attaques ciblées sur certains produits – l’acier, l’aluminium ou les tomates, notamment – et des volte-face de dernière minute.
Dans sa treizième annonce, Donald Trump a justifié les droits de douane par le trafic de fentanyl, cet opiacé synthétique responsable d’une épidémie d’overdoses aux Etats-Unis. « Le Mexique n’en fait pas assez », a-t-il asséné dans sa lettre à Claudia Sheinbaum, dont le gouvernement a pourtant arrêté et livré des dizaines de narcotrafiquants au gouvernement des Etats-Unis, et a multiplié les saisies de fentanyl, parvenant à réduire de 40 % la contrebande de cette drogue vers le pays voisin en quelques mois.
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