Des policiers marocains lors d’une manifestation en opposition aux systèmes éducatif et de santé défaillants, à Salé, le 1er octobre 2025.

De la casse, des feux, des tirs et, au bout, les premiers morts. Deux jeunes ont été tués par la gendarmerie, mercredi 1er octobre au soir, dans la ville de Leqliaâ, près d’Agadir. Selon les autorités, citées par l’agence marocaine Maghreb Arabe Presse, les forces de l’ordre auraient agi « en état de légitime défense » pour repousser des individus cherchant « à s’emparer d’armes de service dans les locaux d’une brigade de la gendarmerie ».

Cette version est en partie démentie par un représentant local du collectif Gen Z 212, à l’origine de la mobilisation. Il affirme que des manifestants, échaudés par la répression des forces de l’ordre, se seraient effectivement rendus devant la brigade, cible de nombreux jets de projectiles, mais sans chercher à y pénétrer par la force.

Ces morts, auxquels s’ajoutent plusieurs blessés, surviennent en pleine flambée des violences, alors que les rassemblements mobilisant une partie de la jeunesse marocaine se poursuivent quotidiennement depuis samedi 27 septembre dans plusieurs villes du pays. A Salé, commune limitrophe de la capitale, Rabat, des jeunes encagoulés ont été filmés, mercredi soir, en train de sauter à pieds joints sur des voitures de police abandonnées. Ailleurs au Maroc, des véhicules étaient incendiés, des administrations, des banques et des commerces saccagés.

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