Le président libanais, Joseph Aoun, le premier ministre, Nawaf Salam, et les membres du gouvernement lors d’une réunion du Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda, au Liban, le 5 septembre 2025.

Les autorités libanaises ont choisi le compromis, plutôt que la confrontation, avec le Hezbollah. Vendredi 5 septembre, le gouvernement a endossé, sans l’adopter formellement, un plan présenté par l’armée, qui préconise une approche graduelle pour le désarmement du parti-milice chiite.

Soucieux de donner des gages à la communauté internationale, le gouvernement libanais a réitéré l’objectif qu’il s’est fixé, début août, sous la pression américaine et la menace d’une nouvelle opération militaire israélienne au Liban, de placer les armes sous l’autorité de l’Etat, mais ce plan pourrait rapidement se trouver dans une impasse. Alors que Beyrouth en conditionne le succès à l’arrêt des violations israéliennes du cessez-le-feu, comme le réclame aussi le Hezbollah, l’Etat hébreu exige sa mise en œuvre avant toute mesure de réciprocité.

A l’issue du conseil des ministres vendredi, le ministre de l’information, Paul Morcos, a affirmé que « l’armée libanaise allait entamer la mise en œuvre du plan [de désarmement du Hezbollah], mais dans la limite des moyens disponibles, qui sont restreints sur les plans logistique, matériel et humain ». Le plan ne fixe aucune date butoir, contrairement à la feuille de route de l’envoyé spécial américain pour le Liban, Tom Barrack, adoptée début août par le gouvernement libanais, qui prévoit le désarmement du Hezbollah d’ici à la fin de l’année.

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