Des légistes et des inspecteurs de la direction des enquêtes criminelles (DCI) transportent le corps exhumé d’un membre présumé d’une secte religieuse enterré près du village de Kwa Binzaro, dans le comté de Kilifi, au Kenya, le 28 août 2025.

L’exhumation de 32 corps et d’une cinquantaine de membres humains enterrés en pleine nature dans les environs du village de Kwa Binzaro, dans l’est du Kenya, fait craindre un nouveau massacre de masse lié à une secte dans le pays. La police a annoncé, vendredi 29 août, que les recherches étaient suspendues le temps d’effectuer les autopsies.

Dans le même temps, 11 personnes ont été arrêtées. Placées en détention dans des prisons de la région, elles sont accusées de « radicalisation », de « meurtre », d’« engagement dans des activités criminelles » et d’« actes de terrorisme ».

En 2023, plus de 400 cadavres avaient été découverts dans la forêt de Shakahola, à une trentaine de kilomètres de Kwa Binzaro. C’est là qu’un ancien chauffeur de taxi de 52 ans, pasteur autoproclamé, Paul Mackenzie, avait installé sa secte, l’Eglise internationale de la bonne nouvelle. Prédisant la fin du monde à ses adeptes, il leur avait demandé de jeûner jusqu’à la mort pour « rencontrer Jésus ». Son procès est en cours depuis de longs mois.

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Dans des documents consultés par Le Monde, les enquêteurs indiquent que « plusieurs personnes à travers le pays ont été attirées dans la région de Binzaro et de Chakama, où elles ont été enfermées dans des maisons pour mourir de faim sous prétexte de rencontrer Jésus au paradis ». « Plusieurs familles ont signalé des cas de disparition de leurs proches. Certaines personnes disparues ont été retrouvées dans la région de Binzaro », notent-ils.

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