
L’image était sublime : un escarpin de satin rouge s’élevant dans la nuit, pour se perdre dans des cieux vastes comme Le Soulier de satin, de Paul Claudel. Des émotions fortes comme celle-là, il y en eut bien d’autres, dans cette édition 2025 du Festival d’Avignon, 79e du nom, qui tire le rideau samedi 26 juillet. Un déluge biblique s’abattant sur la Cour d’honneur du Palais des papes. Une chanson brésilienne à vous tordre le cœur, Sonhos, de Caetano Veloso, pour exprimer l’amour d’un père pour sa fille. Les mots de Mahmoud Darwich ou ceux de Gisèle Pelicot, portés par une même dignité, claquant dans la nuit, pour dire les désastres sans fin du conflit israélo-palestinien et de la culture du viol.
Ces émotions vécues sous les étoiles d’Avignon émergent d’un bilan pourtant en demi-teinte, laissant un léger sentiment de déception, notamment du côté de la danse, qui représentait cette année un bon tiers de la programmation, et des spectacles proposés dans le cadre de la langue invitée, l’arabe. Ce qui n’a pas empêché cette édition 2025 d’atteindre des records de fréquentation, avec un taux de remplissage inédit, qui dépasse les 98 %.
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