« The Last Supper », du collectif Mexa, à Bruxelles, en mai 2024.

« Si l’on arrive à perdre le contrôle, c’est que ça aura marché ! », s’exclame le volontaire et enthousiasmant Benjamin Seroussi, directeur, à Sao Paulo, de la Casa do Povo, un lieu militant, ouvert à l’altérité, à l’urgence des luttes, aux minorités et aux esthétiques marginales. Cette « maison du peuple » a été fondée en 1946 dans le quartier de Bom Retiro par des associations juives antifascistes. Mémorial consacré au souvenir des morts de la Shoah, base arrière d’une contre-culture radicale et politisée, elle n’a cessé, au fil des ans, de se réinventer sans jamais renier sa véritable identité. Antifascisme et avant-gardisme forgent son ADN. C’est une maison dotée d’une forte personnalité qui a pour mission de dynamiter – « d’activer », précise Benjamin Seroussi –, en septembre, les multiples espaces de la Maison des métallos, à Paris, dans le cadre d’une carte blanche donnée par le Festival d’automne.

Cette perspective enchante la directrice des lieux, Alice Vivier, prête à pousser les murs pour faire de la place à la trentaine de Brésiliens attendus dès le 13 septembre lors d’une journée d’ouverture endiablée avec ateliers, projection et DJ set. « Ce projet d’occupation temporaire résonne avec l’histoire des Métallos. Nous avons en commun une certaine idée de la lutte et un même engagement pour des cultures alternatives. »

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