La première ministre danoise, Mette Frederiksen, à Copenhague, le 2 octobre 2025.

A 41 ans, député, puis ministre des impôts, Rasmus Stoklund incarne la ligne dure du parti social-démocrate danois sur l’immigration et l’intégration. En mai 2021, il comparait les migrants condamnés par la justice danoise à de mauvaises herbes. Depuis, il s’est prononcé en faveur de leur incarcération, jusqu’à ce qu’ils repartent d’eux-mêmes vers leur pays d’origine, même s’ils y risquent la peine de mort. Il est aussi un fervent adversaire de la Cour européenne des droits de l’homme, dont il a dénoncé les décisions dans un brûlot de 150 pages publié en août 2024.

Le 26 septembre, Rasmus Stoklund a pris la tête du ministère de l’immigration et de l’intégration à Copenhague. Cette nomination n’a rien d’anodin : à un an des élections législatives qui doivent se tenir avant le 31 octobre 2026, le bloc de droite est en train de remonter dans les sondages. Quant au Parti populaire danois (DF, extrême droite), désormais crédité de 7,8 % des intentions de vote, son meilleur résultat depuis cinq ans, il a réussi à retrouver la confiance d’électeurs qui lui avaient préféré le parti de la Social-démocratie (SD) lors des deux dernières élections législatives.

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