Manifestation de soutien à l’ancien président brésilien Jair Bolsonaro, à Sao Paulo (Brésil), le 7 septembre 2025.

Baroud d’honneur ou contre-attaque ? Par milliers, les partisans d’extrême droite sont à nouveau descendus dans la rue, dimanche 7 septembre, date de la fête nationale brésilienne, afin de défendre leur champion, Jair Bolsonaro. Poursuivi en justice pour tentative de coup d’Etat, l’ancien président de la République encourt plus de quarante ans de prison. Le verdict doit être prononcé dans les tout prochains jours par le Tribunal suprême fédéral, et cristallise la colère de ses fidèles.

Sur l’avenue Paulista, à Sao Paulo, une immense bannière étoilée des Etats-Unis avait été déployée par la foule, manière d’implorer le secours du président américain, Donald Trump, qui a imposé 50 % de droits de douane aux produits brésiliens pour défendre son protégé. « Une élection sans Bolsonaro est une dictature », proclamait une pancarte, quand d’autres exigeaient « anistia já ! » (« l’amnistie maintenant »).

Comme toujours, la principale cible des manifestants fut le juge Alexandre de Moraes, chargé des poursuites contre l’extrême droite. « Je suis frappé par ses traits de psychopathie ! », a tonné Flavio Bolsonaro, sénateur et fils de l’ancien président, à la foule rassemblée le long de la plage de Copacabana, à Rio. Déplorant « une farce », l’élu a comparé la probable condamnation de son père à « un deuxième coup de couteau » : une référence à l’attentat subi par ce dernier en 2018, en pleine campagne présidentielle.

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