L’ancien président brésilien Jair Bolsonaro (de dos à droite), assis à côté de son avocat Celso Villardi (à gauche),  devant le juge Alexandre de Moraes lors d’une session de procès de la Cour suprême brésilienne jugeant la participation des personnes accusées de la tentative de coup d’Etat de janvier 2023, à Brasilia, le 10 juin 2025.

Face aux juges, Rafael Martins de Oliveira, lieutenant-colonel de l’armée brésilienne, a dû se rhabiller, littéralement. Convoqué lundi 28 juillet devant le Tribunal suprême fédéral (STF), la plus haute juridiction du pays, ce dernier s’est présenté en uniforme militaire, avant d’être immédiatement rappelé à l’ordre par Alexandre de Moraes, le magistrat chargé de la procédure, qui avait strictement interdit le port de la tenue dans le cadre des auditions. Dix minutes ont été accordées à l’officier pour enfiler des vêtements civils.

Pour les magistrats, il était hors de question de faire de ce procès une tribune. Le lieutenant-colonel était en effet entendu dans le cadre de la très sensible enquête sur la tentative supposée de coup d’Etat menée fin 2022 par Jair Bolsonaro et ses proches, dans le but de renverser les résultats de l’élection présidentielle, remportée par la gauche de Luiz Inacio Lula da Silva. L’ex-chef d’Etat d’extrême droite (2019-2023), accusé d’avoir participé de manière « directe et effective » au putsch avorté, risque plus de quarante années de prison.

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