La mort, en 2022, de l’Irano-Kurde Mahsa Amini, est à l’origine du slogan politique « Femme, Vie, Liberté », qui a profondément infiltré la société iranienne. Né de la suspicion que la jeune femme est morte des suites de blessures infligées par la police pour port incorrect du voile, ce mouvement a donné lieu à des manifestations violemment réprimées et à des actes de défiance vis-à-vis du pouvoir. De plus en plus de femmes refusent ainsi de porter le voile dans l’espace public, à l’encontre des règles strictes du régime à ce sujet.
Depuis le printemps 2022, quelques mois avant une retentissante vague de protestation, la photographe iranienne Forough Alaei réalise une série de portraits de femmes qui, par leurs choix, défient le modèle patriarcal dominant dans le pays. Des motardes, des mécaniciennes, des athlètes et des artistes qui espèrent encourager leurs concitoyennes à « ne jamais arrêter de rêver », comme le chantent les musiciennes Behin et Samin Bolouri.

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