Vendus sur la base de promesses de rendements annuels deux à trois fois supérieurs à ceux des fonds en euros, les produits structurés, proposés par salves régulières par les distributeurs d’assurance-vie, attirent les souscripteurs.

« Cela fait quinze ans que nous nous sommes spécialisés dans ce type de placement. Depuis la création de nos Gammes H en 2009, nous avons déjà remboursé, en nous basant sur des chiffres arrêtés à fin août, 111 supports sur 137, avec une moyenne de rémunération nette de frais de 10,01 % par an, pour une durée moyenne de détention de deux ans », se félicite Julien Vautel, président et fondateur du courtier et conseil en investissement financier Hedios (partenaire de Suravenir). Récemment encore, il a lancé un fonds susceptible de délivrer 7 % par an si les marchés européens sont stables.

Les produits structurés n’ont rien de magique. Certes – et c’est leur grand atout –, ils sont pétris d’ingénierie financière et peuvent « adapter leur moteur de performance à toutes les configurations de marché, en tirant parti soit de la volatilité boursière, soit du niveau des taux, soit, comme c’est le cas aujourd’hui, des deux à la fois », résume Guillaume Dumans, cofondateur de Feefty-Harvest Group, une plateforme spécialiste de la gestion structurée.

Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Assurance-vie : le retour des produits structurés à capital garanti

« Nous venons de lancer une nouvelle offre conditionnée par l’évolution des taux interbancaires à dix ans, afin d’exploiter tout le potentiel que génère cette classe d’actif dans le contexte actuel », explique par exemple Igor Ivanoff, conseiller en gestion de patrimoine chez ASAC Fapes.

Frais peu lisibles

Mieux vaut pourtant, avant de se précipiter vers ces produits structurés, cerner la prise de risque qu’ils impliquent. Ils ont pour principe commun de s’engager, sous diverses conditions, à restituer, à une échéance préfixée, la mise de départ de l’investisseur (nette des frais), majorée d’une performance conditionnée par l’évolution d’un sous-jacent financier (un indice boursier, un panier d’actions, etc.).

Pour ce faire, les offres promues sur une période limitée (de quelques semaines à plusieurs mois) associent, dans un mix complexe, l’achat de produits de taux (pour protéger le capital) à des prises d’options à terme (pour doper les performances) afin de profiter au mieux de la conjoncture.

Décryptage | Article réservé à nos abonnés Assurance-vie : l’avenir des fonds en euros redessiné par la baisse des taux

Partant de cette base commune, chaque concepteur de produits concocte ensuite sa propre structuration. Dans tous les cas de figure, l’effet turbo de la performance promise dépend surtout de cinq facteurs :

Il vous reste 43.42% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version