Poussés depuis plusieurs années à dynamiser leur assurance-vie en souscrivant des supports en unités de compte (dont le capital n’est pas garanti par l’assureur), les épargnants ont eu tendance, pour ce faire, à privilégier des gestions « clés en main ».

Pilotées au fil de l’eau, soit par la société de gestion de l’assureur, soit par un partenaire extérieur (souvent des maisons réputées comme Lazard Frères Gestion, Edmond de Rothschild Asset Management, Sycomore AM, Carmignac, etc.), ces offres se déclinent en différents profils plus ou moins actifs, en fonction de l’aversion au risque du souscripteur et de son horizon de placement. Chaque réseau ayant déployé ses propres gammes, ces gestions déléguées se sont démultipliées en allocations variées – et pas toujours lisibles – que le législateur vient de recentrer autour de quelques principes communs.

En application de la loi relative à l’industrie verte du 23 octobre 2023 et d’un arrêté publié en juillet, entrant en vigueur le 24 octobre 2024, les assureurs sont désormais dans l’obligation de référencer au moins trois types de gestion profilée pilotée.

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Pour être estampillées « prudente », « équilibrée » ou « dynamique », les gestions pilotées en question devront contenir un pourcentage minimum de supports à faible risque, respectivement 50 %, 30 % et 20 %. Si l’horizon d’investissement dépasse dix ans, ces quotes-parts pourront descendre d’un cran, à respectivement 30 %, 20 % et 10 %. Pour être considérés « à faible risque », les sous-jacents concernés devront obligatoirement présenter un indicateur de volatilité (appelé SRI) inférieur ou égal à 2. « Cela devrait renforcer le poids des fonds en euros face aux fonds obligataires et diversifiés, et contribuer à clarifier la définition des différents profils », juge Olivier Malteste, directeur des investissements chez Yomoni.

Investir dans le non-coté

A l’instar de ce qu’elle impose désormais dans le cadre du plan d’épargne retraite (PER), la loi sur l’industrie verte incite les épargnants à soutenir davantage l’économie réelle en imposant, dans deux des profils de gestion pilotée, une part incompressible de fonds investis en entreprises non cotées en Bourse (le private equity). Elle est fixée à 4 % pour la gestion profilée pilotée « équilibrée » et à 8 % pour la version « dynamique ». Il n’y a pas d’obligation d’investir dans le non-coté pour le profil « prudent ».

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L’exposition en private equity sera pour l’essentiel (85 % au moins) « encapsulée » dans des fonds d’investissement alternatifs de différents types : les fonds européens d’investissement long terme (Eltif), les fonds communs de placement à risques (FCPR), les fonds professionnels de capital investissement (FPCI) et les fonds professionnels spécialisés (FPS).

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