Ari Aster, lors de l’avant-première d’« Eddington », au DGA Theater Complex de Los Angeles, le 26 juin 2025.

Pour Ari Aster, l’heure n’est plus à la détente. Après s’être fait repérer par un doublé horrifique percutant (Hérédité, 2018 ; Midsommar, 2019), le prodige de 39 ans a ensuite étendu son champ d’action. Avec Eddington, il dépeint la désagrégation d’une petite bourgade du Nouveau-Mexique en temps de Covid-19, avec Joaquin Phoenix dans le rôle d’un piètre shérif rongé par la paranoïa. Rencontré au Festival de Cannes, en mai, où il est venu défendre ce pamphlet sombre et grinçant, en phase avec la gueule de bois américaine, Ari Aster ne cache pas sa circonspection face à la ronde des entretiens. S’il s’y prête, c’est en grand intranquille, le verbe cinglant.

« Eddington » plonge dans un pays qui s’effondre socialement, politiquement. Comment avez-vous mélangé ce souci de description avec une forme aussi stylisée ?

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