Le sidérurgiste ArcelorMittal a annoncé la vente de son aciérie et de sa mine de fer en Bosnie-Herzégovine au groupe bosnien Pavgord, vendredi 20 juin. ArcelorMittal dit avoir fait « des investissements considérables et des efforts pour maintenir » le site intégré d’aciérie de Zenica et la mine de fer de Prijedor au sein du groupe, a fait savoir le deuxième sidérurgiste mondial dans un communiqué. « Néanmoins, après une revue stratégique, le groupe a conclu qu’une vente était la meilleure solution pour le développement de l’activité et ses salariés. »

La vente devrait être effective « durant le troisième trimestre 2025 », précise le groupe. Jusqu’à cette date, l’exploitation des deux sites continue, « avec le soutien entier de l’équipe de direction locale ».

Sans donner le montant de la transaction, ArcelorMittal communique qu’au terme de la cession, il enregistrera dans ses comptes une perte hors trésorerie s’élevant « approximativement » à 200 millions de dollars (173,5 millions d’euros environ), incluant les pertes de changes depuis la date d’acquisition.

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ArcelorMittal a rendu hommage « au soutien » du gouvernement de la fédération de Bosnie-Herzégovine et à celui de la Republika Srpska (RS, entité serbe) « durant les vingt et un ans » où il a exploité les sites minier et sidérurgique du pays. « Nous remercions tous nos employés à Zenica et à Prijedor pour leur travail et leur engagement passionné durant toutes ces années, et nous vous souhaitons le meilleur pour l’avenir, ainsi qu’au groupe Pavgord dans cette nouvelle phase », a commenté Sanjay Samaddar, vice-président d’ArcelorMittal et directeur général du groupe pour les activités de produits longs en Europe.

Comme les autres sidérurgistes en Europe, le groupe subit la crise qui affecte le secteur de l’acier, en surproduction alors que la demande européenne d’acier a baissé en raison notamment des crises de la construction et de l’automobile. Le secteur dénonce également une concurrence d’acier subventionné venant d’Asie. Depuis deux ans, ArcelorMittal s’est retiré de ses activités au Kazakhstan et en Italie.

Le Monde avec AFP

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