Après les violences urbaines survenues au cours du week-end à Mâcon sur fond de trafic de drogue, un jeune homme de 19 ans a été mis en examen et écroué lundi 20 janvier, a appris l’Agence France-Presse (AFP) auprès du parquet. Interpellé en flagrant délit dimanche, il a notamment été mis en examen pour « destructions de biens par incendie » et « violences sur fonctionnaires », a déclaré à l’AFP la procureure de Mâcon, Anne-Lise Furstoss.

Lors de ces violences, qui ont éclaté dans la nuit de samedi à dimanche dans le quartier sensible des Saugeraies, trois bâtiments publics ont été « dégradés », trois véhicules de police « endommagés », sept véhicules légers et une pelleteuse incendiés, a détaillé la préfecture juste après les faits. Le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, a refusé de faire des « interprétations gratuites » sur l’origine des violences, évoquant simplement des violences « sur fond de narcotrafic ». Les dealers ont été « dérangés par l’action publique », a-t-il dit.

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Une surveillance accrue du trafic de drogue avait été récemment mise en place dans le quartier, précise-t-on de source proche du dossier.

Sur les violences, « c’était quelque chose d’organisé, un véritable commando, une opération de guérilla urbaine qui n’avait rien de spontanée », a affirmé lors d’un entretien avec l’AFP le maire LR de Mâcon, Jean-Patrick Courtois. « Des individus ont d’abord mis des pointes sur les routes menant au quartier, ce qui a bloqué plus tard deux voitures de police, puis mis feu à des véhicules pour barrer la route aux pompiers », avant de s’en prendre « à des bâtiments publics », a expliqué le maire.

Selon lui, cette action a pour origine le refus de ses services d’accorder un « local » à des jeunes qui en réalité « veulent des locaux pour faire leur commerce ». « Il existe déjà un local dans le quartier pour les jeunes, qui a d’ailleurs été brûlé dans les violences, mais un groupe de jeunes » sur lesquels « on a des suspicions avait demandé un local à eux. On a refusé et ils ont menacé de mettre le quartier à feu et à sang », a ajouté M. Courtois en référence à des inscriptions retrouvées sur des murs du quartier.

Une compagnie de CRS a été déployée dimanche dans le quartier, resté calme depuis, à l’exception de l’incendie dans la nuit, d’une pelleteuse et d’une barricade, mais pas aux Saugeraies, a déclaré lundi la préfecture.

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Le Monde avec AFP

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