Des personnes en deuil autour des corps d’une famille tuée lors d’une frappe israélienne, selon les services de secours, à Nousseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 29 octobre 2025.

Cent quatre morts palestiniens, dont 46 enfants, ont été abattus en quelques heures par l’armée israélienne, dans la nuit du mardi 28 au mercredi 29 octobre dans la bande de Gaza, malgré le cessez-le-feu en vigueur depuis le 10 octobre. En fin de journée mercredi, l’armée israélienne assurait que la trêve était de retour.

Mais la parenthèse meurtrière est-elle vraiment fermée ? Et peut-on toujours parler de cessez-le-feu ? Dix frappes aériennes israéliennes ont visé l’est de Khan Younès à l’aube jeudi, où deux personnes ont été tuées dans le quartier des Sultans à Beit Lahya. Depuis l’accord du 10 octobre entre Israël et le Hamas, grâce à la médiation américaine, quelque 200 victimes palestiniennes ont été recensées. L’arrivée de l’aide humanitaire qui devait affluer dans l’enclave continue d’être entravée par l’armée israélienne qui refuse toujours d’ouvrir le point de passage de Rafah, à l’extrême sud de la bande de Gaza.

Dans ce contexte, l’attaque israélienne de mercredi, justifiée par la mort d’un réserviste israélien et par la lenteur du processus de restitution des corps des otages par le Hamas, n’aura fait que mettre en évidence la faible pression exercée pour faire pleinement respecter la trêve. A tel point que les entraves au cessez-le-feu sont présentées par le vice-président américain, J. D. Vance, comme de vulgaires « escarmouches ».

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