
Simple repli stratégique afin de calmer les esprits ? Ou renoncement qui ne dit pas son nom pour éviter un échec ? Lundi 6 octobre, le Medef a annoncé le report de son « énorme meeting » prévu une semaine après, le 13 octobre, sans fixer de nouvelle date. Alors qu’il entendait redonner de la voix dans un débat public trop centré, à son goût, sur la fiscalité et la mise à contribution des plus fortunés, le premier mouvement patronal place entre parenthèses son projet, officiellement pour ne pas ajouter de l’huile sur le feu dans un contexte de crise politique majeure. L’argument ne convainc qu’à moitié certains représentants des employeurs, qui mettent plutôt en avant le fait que l’opération était susceptible de ne pas attirer autant de monde que ce qui était espéré initialement.
C’est dans un communiqué diffusé lundi après-midi que l’organisation présidée par Patrick Martin a fait part de sa décision. « Le moment d’extrême tension que nous traversons nous incite à contribuer à participer à l’apaisement du pays », est-il indiqué. Le texte mentionne que les « objectifs » du rassemblement, qui devait se tenir à l’Accor Arena de Paris, juste en face du ministère de l’économie dans le quartier de Bercy, « restent entiers » : il s’agit d’exprimer l’« inquiétude » et la « colère » de milliers d’entrepreneurs, qui constatent que la croissance de l’activité se rapproche de zéro, la tendance étant aggravée par l’instabilité gouvernementale.
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