Pierre Jouvet, secrétaire général du Parti socialiste, devant le siège parisien du mouvement, où ses dirigeants se sont réunis pour réagir à la démission de Sébastien Lecornu, le 6 octobre 2025.

Déroutée par la démission du premier ministre, Sébastien Lecornu, la gauche a cherché pendant vingt-quatre heures à reprendre la main sur une situation politique de plus en plus confuse. Entre le désir de gouverner, celui d’obtenir le départ d’Emmanuel Macron ou de voir renaître l’union de la gauche, chacun, du Parti socialiste (PS) à La France insoumise (LFI) en passant par les Ecologistes et Place publique, jouait sa partition.

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En fin de journée, alors que l’éphémère premier ministre était reconduit pour une mission de quarante-huit heures, le temps de trouver un éventuel compromis entre les forces politiques, le Parti socialiste (PS) continuait de réclamer la nomination d’un ministre de gauche à Matignon. « Je demande le respect des Français et de leur vote », a insisté le premier secrétaire, Olivier Faure, au « 20 heures » de TF1, lundi soir. « Moi comme les autres, j’ai toujours dit qu’on devait prendre nos responsabilités et répondre positivement », le cas échéant, au chef de l’Etat, a-t-il ajouté.

Mais comment la gauche, qui ne peut compter sur une majorité suffisamment confortable pour appliquer son programme, pourrait-elle réussir là où trois premiers ministres viennent d’échouer ? Devant les téléspectateurs, Olivier Faure a juré que la gauche ferait « des compromis ». Le député de Seine-et-Marne s’est par exemple bien gardé d’annoncer l’abrogation de la réforme des retraites, promettant simplement de rouvrir la discussion. « Le point d’arrivée, c’est le Parlement qui en décidera », a-t-il prudemment avancé.

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