
La Haute Autorité de santé (HAS) a refusé, le 9 septembre, un accès précoce au Leqembi (lécanémab), un anticorps monoclonal contre Alzheimer qui s’adresse aux personnes touchées par la maladie à un stade léger. Ce qui signifie qu’il ne sera pas disponible en France, en tout cas pas dans l’immédiat. Une décision qui a déçu les associations de patients et surpris certains spécialistes. Dans son avis, la HAS justifie son refus par une efficacité « non cliniquement pertinente pour la maladie associée à un profil de tolérance préoccupant ». Pourtant, l’Union européenne, après avoir initialement refusé son feu vert, a donné une autorisation de mise sur le marché (AMM) européenne au Leqembi en avril, la restreignant aux patients les moins à risque d’effets indésirables graves.
Rappelons que cette maladie, très hétérogène, qui débute parfois de façon insidieuse, atteint les fonctions cognitives, dont la mémoire, et peut être associée à des troubles de la personnalité, à une baisse de motivation, etc. Elle évolue généralement vers une perte de l’autonomie, ce qui constitue aussi un fardeau pour leurs aidants. Selon l’organisation France Alzheimer, plus de 1,4 million de personnes sont concernées en France.
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