
« Merz veut t’envoyer en Ukraine ? Nous non ! », promet le message posté mardi 19 août par le parti d’extrême droite allemand Alternative für Deutschland (AfD) sur le réseau social X. Le texte est accompagné d’un montage photo du chancelier Friedrich Merz se frottant les mains devant cinq jeunes Allemands à la mine sombre. « Merz ne veut pas exclure l’envoi de soldats allemands en Ukraine. Cela ne serait pas du maintien de la paix, mais une escalade durable vis-à-vis de la Russie. Nous le disons clairement : nous ne t’enverrons pas en Ukraine ! », poursuit l’AfD.
Alors que la question des garanties de sécurité fournies par les alliés de l’Ukraine en cas d’accord de paix avec Moscou était abordée, mercredi 20 août, par les chefs d’état-major des armées de l’OTAN, la simple hypothèse − pour l’heure théorique − de l’envoi de troupes allemandes en Ukraine a déclenché une vive polémique à Berlin, malgré la torpeur estivale. Interrogé sur la contribution de l’Allemagne à l’issue du sommet à Washington, lundi, Friedrich Merz a en effet évoqué implicitement la participation de l’armée allemande à la sécurité de l’Ukraine en cas d’accord de paix, se disant prêt à en « discuter avec [sa] coalition à Berlin, y compris de la possibilité de prendre des décisions nécessitant un mandat, c’est-à-dire des décisions que le Bundestag devrait prendre. Mais il est trop tôt aujourd’hui pour donner une réponse définitive ».
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