Le ministre des transports a demandé, mardi 17 juin, l’immobilisation de toutes les Citroën C3 et DS3 nécessitant un changement d’airbags, dont un modèle défaillant a fait une deuxième victime dans l’Héxagone, le 11 juin.

Philippe Tabarot a déclaré à l’Agence France-Presse avoir convoqué les dirigeants de Citroën et demandé une mesure de « stop drive » pour « l’ensemble des C3 et DS3 faisant l’objet d’un rappel ». Jusqu’ici, certains conducteurs avaient été invités à changer leurs airbags, mais pas à ne plus utiliser leurs véhicules.

Une mère de famille âgée d’une quarantaine d’années a perdu la vie, et une adolescente de 14 ans, également présente dans le véhicule, a été blessée. La victime serait morte à la suite du déclenchement de l’airbag, après avoir percuté une glissière de sécurité sur la voie rapide, a confirmé le parquet.

Des centaines de milliers de véhicules immobilisés

Le scandale des airbags Takata secoue le secteur de l’automobile depuis 2014, forçant de nombreux constructeurs à immobiliser des centaines de milliers de véhicules à travers le monde, afin de remplacer ces équipements de sécurité.

Un autre décès lié au déclenchement d’un airbag défectueux avait été enregistré à la fin de mars à la Guadeloupe. Jusqu’à l’annonce de ce décès, le ministère des transports avait recensé 29 accidents ayant provoqué onze décès en outre-mer et un dans l’Hexagone.

A cause d’un gaz qui se dégrade avec le temps, l’humidité et la chaleur, ces airbags risquent d’exploser, avec un risque de blessures graves, voire mortelles, pour les conducteurs et les passagers avant.

A la Guadeloupe, la préfecture a lancé au début de juin une vaste campagne de rappel de véhicules, précisant qu’un sur dix en circulation dans l’archipel était « potentiellement dangereux » en raison de la présence de ces airbags.

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Le Monde avec AFP

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