
Attention, grand danger ! La mission de l’inspection générale de l’environnement et du développement durable (Igedd) sur les airbags Takata, demandée par le ministre des transports, Philippe Tabarot, dès sa nomination, a remis mardi 29 juillet son rapport, publié sur le site du ministère. Lors d’un point presse, l’Igedd a lourdement insisté : « Vu la dangerosité, chacun doit vérifier sur le site de son constructeur, avec le code VIN de son véhicule, indiqué sur la carte grise, s’il est concerné par le rappel. »
En France, au moins 18 personnes seraient mortes à cause de ces équipements défectueux. Le rapport fait la liste des différents airbags Takata et de leur dangerosité, en fonction de la technologie utilisée et la présence ou pas d’un dessiccant, un composant absorbant l’humidité. Les inspecteurs s’emportent devant les pratiques du fabricant japonais, qui a fait faillite en 2017 : « Le nitrate d’ammonium utilisé dans les airbags est instable, Takata y a ajouté une poudre de perlimpinpin et a continué à les vendre pas cher, ce qui lui a permis de prendre 20 % du marché. Ils ont bidonné les tests, ce qu’a démontré le gouvernement américain en 2015. Ils se sont comportés comme une bande de salopards qui a continué à vendre un produit défaillant pour ne pas perdre la face. »
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