Les lieux de l’agression d’un policier survenue le jeudi 11 septembre, à Tourcoing (Nord), le 12 septembre 2025.

Trois jours après l’agression d’un policier d’un la brigade anticriminalité à Tourcoing (Nord), dont la vidéo du passage à tabac avait été relayée sur les réseaux sociaux, cinq adolescents ont été mises en examen, a annoncé la procureure de Lille, à l’Agence France-Presse, dimanche 14 septembre.

« Deux font l’objet d’une incarcération provisoire, deux sont sous strict contrôle judiciaire comportant notamment pour l’un un placement dans une structure à Douai et pour l’autre un éloignement en Loire-Atlantique », a précisé la procureure de Lille, Carole Etienne. « Une mesure éducative judiciaire provisoire comportant également des obligations et interdictions » a été décidé pour le cinquième mis en examen.

La victime, un policier de la brigade anticriminalité (BAC), intervenait jeudi en fin d’après-midi avec deux collègues pour « un vol de trottinette (…) où il y avait du chantage, un harcèlement d’un gamin, d’un pauvre gamin, qui subissait la loi d’une petite bande », avait expliqué vendredi le ministre de la justice démissionnaire, Gérald Darmanin, depuis Tourcoing, ville dont il a été le maire.

Plusieurs enquêtes avaient été ouvertes par le parquet de Lille : une pour violences sur personne dépositaire de l’autorité publique, « aggravées puisqu’en réunion et en s’accaparant la matraque télescopique d’un policier », une pour le vol de trottinette avec menaces et intimidation, et une pour la captation et la diffusion de l’agression, a détaillé la procureure.

Après l’interpellation d’un mineur immédiatement après l’agression du policier, deux autres adolescents avaient été interpellés vendredi matin, puis deux autres, âgés de 17 et 19 ans selon le parquet, samedi matin.

Darmanin dénonce le « scandale » de la diffusion de la vidéo

Le policier « est plus choqué psychologiquement que physiquement », bien qu’il souffre d’un nez cassé, avait précisé M. Darmanin. Selon la procureure, il s’est vu remettre une incapacité totale de travail (ITT) de cinq jours, « réévaluable ».

« Qu’on puisse diffuser ces images, c’est là le second scandale », avait affirmé le garde des sceaux, déplorant qu’on puisse « se réjouir » de cette agression, dont la vidéo, largement relayée sur les réseaux sociaux, montre le policier maintenu au sol en pleine rue et frappé de plusieurs coups de poing au visage.

Le Monde avec AFP

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