Affaire Poupette Kenza : le compagnon de l’influenceuse à son tour mis en examen pour extorsion et incarcéré

Tout comme Poupette Kenza en juillet, le compagnon de l’influenceuse, Allan Lierhmann, a été mis en examen pour « extorsion en bande organisée et association de malfaiteurs en vue de la commission d’un ou plusieurs crimes » et placé en détention provisoire. C’est ce qu’ont signalé, vendredi 27 septembre à l’Agence France-Presse, M^e Hugues Vigier et le parquet de Rouen, confirmant une information de Paris-Normandie. Selon le quotidien, le compagnon de Poupette Kenza avait été « interpellé à l’aéroport, lundi 23 septembre, alors qu’il revenait en France pour s’expliquer devant la justice », puis mis en examen et écroué jeudi.

Poupette Kenza, de son vrai nom Kenza Benchrif, a été mise en examen après la plainte, le 23 février, d’un couple qui a « fait l’objet de diverses surveillances (physiques, implantation de mini-caméra aux abords de leur domicile et balise GPS placée sur leur véhicule) et a été physiquement menacé sous condition de remise d’une somme de 200 000 euros », avait expliqué en juillet le procureur de la République.

« Contentieux financier »

L’enquête a permis de retrouver l’auteur présumé des faits, qui avait été arrêté lors d’un rendez-vous « prévu pour la remise de la somme d’argent, alors qu’il était porteur d’une grenade ». Cet homme a avoué avoir contacté les victimes pour « régler un contentieux financier qui les opposait à une influenceuse actuellement en résidence à Dubaï ». Cet exécutant présumé a lui-même été mis en examen pour tentative d’extorsion en bande organisée, détention d’explosif et association de malfaiteurs et placé en détention provisoire.

Les investigations « tendent à démontrer l’implication » de Kenza Benchrif comme « donneuse d’ordre » et cette dernière avait été arrêtée le 4 juillet près de Rouen, selon le parquet. Egalement entendue sur une procédure visant des pratiques commerciales trompeuses dans ses activités d’influenceuse, elle n’avait à l’époque pas souhaité répondre aux questions.

Ses avocats, M^es Mourad Battikh et Jérémy Kalfon, affirmaient dans un communiqué que la jeune femme « dément[ait] avoir eu le rôle qu’on lui prête dans ce dossier » et « qu’elle a[vait], au contraire, été spoliée d’une importante somme d’argent ». Agée de 24 ans, Poupette Kenza est suivie par 1,1 million de comptes sur Instagram et totalise 1,2 million d’abonnés sur TikTok.