Joël Chenal, à Are (Suède), le 15 mars 2009, à l’issue de la dernière course de sa carrière.

Après les révélations du Monde sur les accusations de violences sexuelles visant Joël Chenal, la Fédération française de ski (FFS) a annoncé, mercredi 23 juillet, dans un communiqué, qu’elle ouvrait « une procédure disciplinaire avec suspension provisoire immédiate » du vice-champion olympique 2006, devenu par la suite entraîneur.

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Dans l’article publié ce mercredi, nous révélions que cinq jeunes femmes portaient de nouvelles accusations à l’encontre de M. Chenal, qui s’ajoutaient aux sept témoignages relatés dans le premier volet de notre enquête, paru le 4 juillet. L’une d’elles a porté plainte, lundi, pour agression sexuelle. Le parquet d’Albertville (Savoie) a indiqué à ICI Pays de Savoie qu’une « enquête a été ouverte ».

Comme nous l’indiquions ce mercredi, la FFS avait choisi de saisir son comité d’éthique après notre première enquête. Ce mercredi, au vu des nouvelles et graves accusations visant l’ancien champion de la station de La Rosière (Savoie), « le président de la fédération », Fabien Saguez, indique le communiqué, a choisi d’accélérer la procédure disciplinaire, « conformément à ses principes éthiques et à sa tolérance zéro en matière de violences et de comportements inappropriés ».

« Soutenir les victimes »

Ancien entraîneur de l’équipe de France féminine puis directeur technique national de la FFS – à partir de 2006 –, Fabien Saguez est à la tête de la fédération depuis 2022. Il était donc en responsabilité pendant la période (2013-2017) où Joël Chenal a, lui aussi, été le coach des skieuses tricolores engagées en Coupe du monde. Dans le premier volet de notre enquête, M. Saguez avait affirmé : « On s’est séparés de Joël parce qu’on n’avait plus besoin de lui en tant qu’entraîneur. » Dans le même article, la FFS ajoutait : « Si des faits répréhensibles avaient été avérés, la fédération en aurait nécessairement tiré immédiatement les conséquences. »

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Ce mercredi dans son communiqué, la FFS annonce qu’elle compte « se constituer partie civile dans cette affaire, affirmant ainsi sa volonté de soutenir les victimes, de coopérer pleinement avec les autorités judiciaires et de faire toute la lumière sur ces faits inacceptables ».

« Aucune complaisance, aucun silence ne saurait être toléré. La FFS poursuivra sans relâche ses efforts pour prévenir, signaler et sanctionner toute atteinte à l’éthique et à la dignité humaine », conclut l’instance.

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