L’université Paris-I Panthéon-Sorbonne a réagi. Dans un communiqué, elle a annoncé, samedi 20 septembre, avoir engagé une « procédure disciplinaire » contre un de ses étudiants, soupçonné d’avoir exclu plusieurs étudiants d’un groupe de discussions en ligne « en raison de leur supposé sionisme » ou « prétendue appartenance religieuse ».

Mardi, l’université avait fait état d’« actes antisémites » subis ces derniers jours par certains de ses étudiants. Le premier acte a eu lieu le 24 août, quand un étudiant a créé, sur un groupe WhatsApp d’étudiants de la même promotion, un sondage « Les juifs pour ou contre ? », expliquait alors Paris-I. Le deuxième acte s’est produit lundi.

L’université avait précisé avoir « été avertie en fin de journée de l’exclusion d’un groupe de discussion sur le réseau social Instagram de plusieurs étudiants en raison de leur supposé sionisme, plus vraisemblablement en raison de leur prétendue appartenance religieuse, par un étudiant ou une étudiante ».

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L’auteur présumé identifié

Samedi, l’université annonce être « parvenue à identifier l’auteur présumé ». « Ce dernier étudie à Paris-I Panthéon-Sorbonne. De ce fait, une procédure disciplinaire a été engagée à son encontre et une mesure conservatoire prise, notamment pour assurer la sérénité de la procédure », ajoute l’établissement. Un dossier désormais entre les mains de la section disciplinaire « C’est maintenant à la section disciplinaire compétente qu’il revient d’instruire et de se prononcer sur ce dossier », ajoute ce dernier.

L’université « appelle ainsi toutes et tous à la retenue et ne tolérera aucune menace, pression ou campagne de harcèlement » et rappelle que « les actes et propos antisémites, racistes ou xénophobes n’ont pas leur place à l’université ». Elle rappelle également à ses étudiants que « les échanges tenus dans les groupes de discussion sur les réseaux sociaux engagent leurs auteurs et que tout acte ou propos répréhensible sera immédiatement poursuivi et sanctionné dès lors qu’[elle] en aura connaissance ».

Le Parlement a adopté au début de juillet une proposition de loi visant à lutter contre l’antisémitisme dans l’enseignement supérieur, qui prévoit des mesures en matière de sensibilisation et de sanctions disciplinaires et rend obligatoire la désignation au sein de chaque établissement d’un « référent » spécifique.

Entre janvier et mai 2025, 504 actes antisémites ont été recensés en France, selon le ministère de l’intérieur français, soit une baisse de 24 % sur un an mais plus d’un doublement par rapport à la même période de 2023.

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Le Monde avec AFP

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