Une photo publiée par la page Facebook de la présidence algérienne montre le président algérien Abdelmadjid Tebboune rencontrant le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, à Alger, le 6 avril 2025.

On guettait les signes de reprise après une annus horribilis, une séquence de crise entre Paris et Alger d’une gravité inédite depuis l’indépendance de 1962. L’apaisement devra encore attendre au lendemain de l’adoption, jeudi 30 octobre, par l’Assemblée nationale d’un projet de résolution appelant à « dénoncer » l’accord migratoire franco-algérien de 1968.

Le vote du texte du Rassemblement national (RN) avec les voix de la droite et d’Horizons sur fond de démobilisation du camp macroniste promet, selon toute vraisemblance, de relancer la tension entre les deux capitales, désormais aspirées dans une logique de défiance sans répit. La réaction du premier ministre, Sébastien Lecornu, partisan d’une « renégociation » du texte de 1968 et d’une « relation avec l’Algérie [qui] reparte fondamentalement de nos propres intérêts », illustre parfaitement cette nouvelle atmosphère empreinte de froideur, à rebours des velléités réconciliatrices d’un proche passé.

Le macronisme est revenu de bien des illusions sur l’Algérie après que la politique de main tendue du chef de l’Etat, adossée aux recommandations du rapport de l’historien Benjamin Stora, s’est fracassée sur un triple écueil : la droitisation du champ politique français, la bascule promarocaine de sa diplomatie au Maghreb (reconnaissance, en juillet 2024, de la « marocanité » du Sahara occidental) et la fuite en avant répressive et nationaliste du régime algérien.

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