Un thonier décharge sa cargaison, à Abidjan, Côte d’Ivoire, le 21 mai 2025.

Les navires européens peuvent à nouveau croiser dans les eaux ivoiriennes. Abidjan et Bruxelles ont signé un protocole d’accord sur la pêche le 6 juin, qui autorise les flottes des 27 à capturer environ 6 100 tonnes de thon et d’autres espèces migratrices par an, moyennant 740 000 euros soit près de trois millions d’euros sur la période 2025-2029. Une contrepartie financière en hausse de 8,5 % par rapport au précédent protocole, arrivé à échéance il y a près d’un an. Cette annonce intervient alors que ce type de collaboration est de plus en plus décriée en Afrique.

Bien qu’elle ne représente que 0,5 % du PIB ivoirien selon le ministère des ressources animales et halieutiques (Mirah), la pêche joue un rôle important dans l’économie du pays. Près de 100 000 emplois directs et 580 000 emplois indirects – dont un tiers est occupé par des femmes – en dépendent.

Mais comme de nombreux pays d’Afrique de l’Ouest, la Côte d’Ivoire fait face à une raréfaction de ses ressources halieutiques. Entre 2016 et 2023, la production de poissons a baissé d’environ 20 % d’après les données du ministère de l’économie. Et la filière nationale ne couvre qu’environ 15 % à 18 % de la consommation du pays, le reste étant assuré par les importations.

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