
La prise de contrôle des forces de l’ordre de Washington, DC par Donald Trump a débuté. Mardi 12 août au soir, la garde nationale, un corps de réserve, a commencé à être déployée dans les rues de la capitale américaine.
D’après Karoline Leavitt, la porte-parole de la Maison Blanche, « environ 850 agents » fédéraux ont été déployés dans la ville et ont effectué vingt-trois arrestations. « Ce n’est que le début », a-t-elle affirmé.
Ces agents fédéraux devront travailler avec les forces locales. « Vous allez voir davantage d’opérations » de maitien de l’ordre, a précisé Terry Cole, patron de l’anti-stup américaine (DEA) chargé par Donald Trump de piloter l’intervention fédérale sur la police de Washington.
Ce déploiement intervient au lendemain de l’annonce par le président républicain de cette opération qui vise selon lui à « nettoyer » la capitale américaine qu’il dit « envahie par des gangs violents ». Donald Trump décrété un état d’urgence à Washington en faisant référence à une criminalité qui irait galopante dans la ville, alors que celle-ci connaît une baisse sensible selon les statistiques officielles. « C’est devenu une situation d’anarchie complète et totale, et nous allons nous débarrasser des bidonvilles », avait-il affirmé lors d’une conférence de presse.
La veille, il avait déjà sommé les sans-abris de partir « loin » de la ville dans une publication sur sa plateforme Truth Social. Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a menacé à plusieurs reprises de replacer Washington sous le contrôle des autorités fédérales, en insistant sur l’importance de l’apparence de la capitale américaine où viennent régulièrement de hauts dignitaires étrangers.
Cette reprise en main de la ville, qui place les forces de sécurité sous l’autorité du secrétaire aux armées, répondant lui-même à Donald Trump, est permise par le statut particulier de Washington et du district de Columbia, qui n’a pas la même autonomie que les Etats américains.
La loi permet à Trump de prendre le contrôle de la police de Washington, DC pendant 30 jours maximum, bien que la porte-parole de la Maison Blanche ait suggéré que cela pourrait durer plus longtemps. Prolonger le contrôle fédéral au-delà de cette période nécessiterait l’approbation du Congrès, ce qui sera probablement difficile à réaliser face à la résistance des démocrates.
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Donald Trump avait déjà mobilisé en juin la Garde nationale en Californie, contre l’avis du gouverneur démocrate, affirmant vouloir ainsi rétablir l’ordre à Los Angeles après des manifestations contre sa politique migratoire. Il avait aussi déployé 700 Marines, des militaires d’active, en renfort dans la grande ville californienne, avant de les retirer fin juillet.