Même Mickey ne veut plus approcher une oreille du BHV. Depuis que le grand magasin parisien a annoncé l’arrivée, prévue début novembre, de Shein dans ses rayons, marques de mode, partenaires ou banquiers le lâchent les uns après les autres. Dernier en date, Disneyland Paris. Frédéric Merlin, le propriétaire de la Société des grands magasins (SGM) qui exploite le BHV et sept Galeries Lafayette en province, espérait réveiller la Belle au bois dormant en s’alliant avec l’enseigne de fast-fashion. Mais c’est lui qui s’est piqué à la quenouille. Salement.

Le BHV Marais, rue de Rivoli, à Paris 4ᵉ, le 9 octobre 2025.

Disneyland Paris devait installer, du 4 novembre au 31 décembre, au sixième étage du BHV, un magasin éphémère et gérer les vitrines sur le thème de son animation « It’s a Small World ». Mais le parc d’attractions a préféré renoncer, estimant que les conditions n’étaient plus réunies « pour déployer sereinement les animations de Noël », a-t-il indiqué, jeudi 23 octobre. Une façon de mettre poupées et dragons à l’abri d’une controverse qui prend de l’ampleur sur le tapis rouge déroulé à une plateforme chinoise accusée d’être le fossoyeur de l’industrie textile française, tout en polluant avec ses vêtements « jetables ».

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Mais les difficultés financières de la SGM, qui peine à payer ses fournisseurs, expliquent aussi ce prudent retrait de Mickey. Même si le distributeur affirme que les retards de paiements sont en passe d’être résorbés, la polémique actuelle ne peut qu’aggraver la situation déjà fragile. A vouloir créer du trafic à tout prix dans son vaisseau amiral, Frédéric Merlin a mis en péril le dernier trimestre, si important dans le chiffre d’affaires de l’année.

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