Florence Fayard-Gonon, médecin urgentiste, au Médipôle, à Villeurbanne (métropole du Grand Lyon), le 15 août 2025.

« La canicule, c’est comme la grippe, on sait que la vague va nous arriver. On doit s’y préparer », confie Florence Fayard-Gonon, médecin urgentiste au Médipôle de Villeurbanne (métropole du Grand Lyon). Téléphone dans une main, tableau des lits disponibles dans l’autre, la docteure aux baskets de joggeuse régule le flux des patients du service des urgences de l’établissement de santé privé d’intérêt collectif, né en 2019 de la fusion de plusieurs cliniques lyonnaises.

Au rez-de-chaussée des bâtiments modernes, la situation est relativement calme, en ce matin du vendredi 15 août. Entorses, malaises, fièvre, déshydratation, rien de vital. Dans le poste médico-soignant, surnommé « la ruche », une dizaine de professionnels s’activent sans stress, un œil sur les monitorings. Depuis minuit, 76 personnes ont été admises. La veille, le nombre est monté à 270 pour la journée. « Dans les périodes d’incertitude et de tension, nous observons des pics de fréquentation assez inattendus, très inégaux, le plus fort vient souvent après les week-ends. Ce phénomène de variations s’accentue en été, le calme suit la tempête », relève Florence Fayard-Gonon, entre deux appels au service gériatrique, pour se renseigner sur les lits disponibles. « La clé, c’est l’organisation et l’entente entre les services, pour que les patients soient orientés au bon endroit rapidement. Le moindre déséquilibre dans la chaîne peut nous rendre la situation incontrôlable, c’est le lot des urgences bien sûr, mais avec la canicule, nous sommes sur le qui-vive », dit l’urgentiste, sourire aux lèvres permanent.

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