A l’entrée de la verrerie du groupe américain Owens-Illinois, à Vergèze, dans le Gard, le 10 avril 2025.

Des feux de palettes, des routes bloquées, des barrages filtrants, des manifestants postés devant leur usine jour et nuit : à Vergèze, commune du Gard située à 20 kilomètres de Nîmes, les salariés de la verrerie Owens-Illinois manifestent leur colère « non-stop » depuis une semaine. Après des manifestations ponctuelles au printemps et à l’été, les ouvriers ont décidé de passer à un mouvement plus dur pour manifester leur opposition aux négociations commencées le 12 septembre avec la direction.

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S’ils ne sont pas en grève et maintiennent leur site de production en sécurité, ils se relaient sur leur temps de repos devant les grilles de l’usine pour maintenir les feux de la colère. « Pour le moment, le plan de la direction est bien au-dessous de nos attentes, confie Yoan Goupille, délégué CGT. Par rapport à ce qu’ont touché les salariés d’autres entreprises comme Michelin, les aides de la direction ne nous suffisent pas. Ils veulent nous mettre dehors comme des chiens. »

Le 8 avril, le géant du verre annonçait qu’il s’apprêtait à supprimer des postes sur cinq sites en France et à fermer définitivement son site gardois. Sur place, les 164 emplois à temps plein sont voués à disparaître, et selon la municipalité, cette fermeture pourrait avoir des conséquences sur 400 autres emplois indirects, dans un département économiquement en difficulté (7e plus pauvre de France, avec 20 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté en 2024, selon l’Observatoire des inégalités).

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