Le dos courbé dans les rizières, en tenue intégrale de protection, plusieurs dizaines de volontaires ont répondu à l’appel de la Société valencienne d’ornithologie (SVO), en ce début du mois de décembre, pour ramasser et trier les déchets éparpillés dans le parc naturel de l’Albufera à Valence. Le ravin du Poyo, qu’a submergé la terrible crue ayant englouti les communes de la banlieue sud de la capitale régionale, le 29 octobre, débouche dans cette zone humide au bord de la mer Méditerranée, peuplée d’oiseaux migrateurs et d’une immense valeur environnementale.

Lire aussi | Article réservé à nos abonnés A Valence, les conséquences meurtrières d’une intensification des aléas climatiques

Perdues au milieu des champs, des carcasses de voitures témoignent encore aujourd’hui de la force de la vague, qui a fait 222 morts et quatre disparus dans la province. Après avoir tout détruit sur son passage, dont la zone industrielle et commerciale de Silla, ses eaux ont charrié des tonnes de détritus.

Près de quarante jours plus tard, ils continuent de polluer environ 1 000 hectares, dans le nord de cette lagune de 21 000 hectares classée réserve Natura 2000. « Nous n’avons pas détecté une hausse de la mortalité de poissons ou d’oiseaux, mais nous sommes inquiets. Les champs sont parsemés de médicaments, et des hydrocarbures et des eaux usées s’y sont déversés », souligne Pedro Antonio del Baño, vice-président de la SVO.

Il vous reste 86.84% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

Share.
Exit mobile version