Proposé conjointement par Radio France et par le Festival d’automne dans le cadre de la célébration du centenaire de la naissance de Luciano Berio (1925-2003), le concert donné vendredi 28 novembre à la Maison de la radio et de la musique, à Paris, reposait sur la mise en perspective. D’une part, en intégrant au programme deux œuvres du compositeur italien liées à des partitions de ses prédécesseurs. D’autre part, en confrontant sa musique à celle d’une compositrice d’aujourd’hui, séduite, comme lui, par le traitement des sources hétérogènes.
C’est ainsi à l’Islandaise Bara Gisladottir (née en 1989) que revenait l’honneur d’ouvrir la soirée avec une œuvre interprétée en création mondiale : Sea Sons Seasons (« sons marins, saisons »). Jeu de mots aussi puéril que le parti musical suivi pour l’illustrer, ce « miroir sonore de la mer et des créatures qui la peuplent » se limite à un étalement informel de la matière orchestrale. Aplanie jusqu’à l’écrasement et rehaussée par d’anecdotiques détails de timbre (cliquetis de coquillages à la charge d’un percussionniste, bruits de vagues et autres sons préenregistrés), cette plongée dans un océan musical factice n’a rien de stimulant.
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