L’ex-journaliste économique Bruno Segré, à l’origine de la pétition, devant l’emplacement du futur Carrefour City, le 8 juillet.

C’est une jolie placette ombragée, où les élèves de l’Ecole alsacienne, de Stanislas ou du lycée Montaigne ont l’habitude de se poser en grappes après les cours. Un coin prisé et préservé du 6e arrondissement, au croisement des rues Vavin et Bréa, en face du Luxembourg. Une scène d’Emily in Paris a été tournée à deux pas de la fontaine, sous la verrière du toit-terrasse qui surplombe le 19 de la rue Vavin… C’est là que, depuis des mois, un pittoresque conflit de voisinage oppose les riverains à l’enseigne Carrefour. Les guérilleros de ce coin huppé protestent contre l’ouverture sur la place d’un Carrefour City, le 21 août.

L’architecte des bâtiments de France a validé l’installation de la supérette face à l’immeuble classé du visionnaire Henri Sauvage, recouvert de céramique bleu et blanc, où le mètre carré s’arrache à plus de 30 000 euros. Mais rien n’y fait : la pétition lancée en avril par Bruno Segré, ex-journaliste économique et enfant du quartier, rassemble près de 3 000 signataires opposés au projet, qui se désolent de l’ouverture d’une cinquième supérette dans un rayon de 250 mètres.

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