Histoires Web mercredi, décembre 24
A Nantes, avec Mixt, l’invention de la « permaentreprise » artistique et culturelle

Après quatre ans de gestation et trois ans de travaux, Mixt, « terrain d’arts » flambant neuf, a vu le jour mi-décembre au cœur de Nantes. A sa tête, Catherine Blondeau, une visionnaire qui n’a jamais lâché son objectif de vue : « Je voulais un théâtre dans le jardin. » Résolument tourné vers l’avenir, Mixt est un établissement public de coopération culturelle (EPCC) issu de la fusion du Grand T (maison de la culture dont ne subsiste que le superbe théâtre de 850 places) et de l’agence Musique et danse en Loire-Atlantique.

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Sa vocation est multidirectionnelle. A l’accueil des artistes (dont certains seront associés à la maison) s’ajoutent des formations professionnalisantes et, surtout, les missions menées sur l’ensemble du territoire. Elles représentent la moitié des activités : tournées des spectacles dans les médiathèques, les théâtres, les collèges, interventions dans les Ehpad ou les conservatoires. Si son siège est en ville, Mixt dissémine la culture à des kilomètres à la ronde.

Conçu par l’architecte Matthieu Poitevin, le site mère vaut le détour : en bois, verre, acier et béton clair, un bel agencement de bâtiments ondule au centre d’un hectare et demi de terrain : « Mon obsession, avoue Catherine Blondeau, était de rompre avec la verticalité monumentale pour aller vers l’horizontalité. » A la place du parking qui asphyxiait le sol, des pelouses et leurs conifères ancestraux. Au-dehors, une table de ping-pong, des préaux, des coursives, un belvédère. Au-dedans, des lustres faits main et des tables en formica.

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