Maurice Genevoix, son œuvre Ceux de 14, sa panthéonisation en 2020. Le grand écrivain français était convoqué, mercredi 29 janvier, au lycée Younoussa-Bamana, à Mamoudzou. Avec un parallèle évident, pour les élèves de cette terminale en spécialité histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques : les heures sombres après lesquelles un pays doit se relever. Leur travail portait sur la mémoire des conflits et sur la Grande Guerre, mais Chido, qui a dévasté Mayotte, le 14 décembre 2024, était dans toutes les têtes.

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Après une prérentrée, lundi, un jour férié, mardi, à l’occasion de la fête de Miradj annonçant le ramadan, dans un mois, les cours ont repris dans cet établissement de 2 560 élèves, l’un des plus grands de l’île. Assurément un défi, car « le site est à moitié par terre », se désole le proviseur, Serge Rodrigues, mais cet ancien professeur de mathématiques de 57 ans préfère montrer de généreuses fleurs jaunes d’allamanda réapparues dans les bordures de l’allée principale comme un symbole de renaissance.

Situé sur les pentes d’une colline, l’établissement, le premier lycée de Mayotte, construit à partir de 1973, est aussi l’un de ceux qui ont été le plus abîmés par les vents à plus de 200 kilomètres-heure du cyclone : 30 salles détruites sur 75. L’infirmerie a été rasée ; la salle des professeurs reste inutilisable ; les laboratoires de sciences semblent avoir été soufflés par un bombardement, avec charpentes et plafonds ayant englouti les paillasses ; de nombreux bureaux ne possèdent plus de toit.

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