Entrée du Centre hospitalier de Mayotte (CHM), à Mamoudzou, le 12 mai 2023, lors d’un précédent blocage de plusieurs collectifs, dont le Collectif des citoyens de Mayotte 2018, pour dénoncer la réticence des autorités comoriennes à accepter les personnes expulsées du territoire dans le cadre de l’opération Wuambushu, une opération policière contre l’habitat illégal insalubre, l’insécurité et l’immigration clandestine.

A l’entrée de la mairie de Mamoudzou, une barrière métallique interdit sur un côté la montée des escaliers. Deux nambawane, ces grandes pièces de coton traditionnelles, sont déployées. Avec les figures tutélaires du combat pour l’ancrage de Mayotte au sein de la France représentées : Zéna M’Déré, leader des Chatouilleuses – mouvement de femmes activistes dans les années 1960 –, et Younoussa Bamana, ancien député et président du conseil général.

Parce que « le combat continue », proclame Safina Soula, leader du Collectif des citoyens de Mayotte 2018, qui bloque, depuis la mi-août, l’accès au service de l’état civil de la plus grande commune du département, ainsi que l’antenne de déclaration des naissances du centre hospitalier de Mayotte (CHM). Conséquence : il est impossible pour les jeunes parents de déclarer la naissance de leur enfant.

A l’origine, ce collectif, connu pour ses positions radicales contre l’immigration illégale venue principalement des Comores voisines, entendait protester contre le « traitement réservé aux athlètes mahorais » lors des Jeux des jeunes de l’océan Indien qui se sont tenus aux Seychelles début août. Adversaires des jeunes basketteuses de Mayotte rentrées avec la médaille d’or, les Comores ont exigé leur disqualification. Un incident « scandaleux », selon le collectif, également ulcéré que le gouvernement de l’Union des Comores conteste inlassablement l’appartenance de Mayotte à la France, y compris devant les Nations unies.

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